Septembre 2015, l’Université de Strasbourg inaugure le campus de l’Esplanade transformé. S’affirmant « vert et ouvert », intégrant dans un geste paysager ses beautés architecturales originelles dont la modernité est devenue historique, revendiquant son statut d’espace public au cœur de la ville, le campus central de l’Université de Strasbourg est désormais parc et même jardin. Ce qui n’était souvent qu’interstice entre bâtiments ou simple trajet devient lieu, promenade, espace à investir. Cette transformation prend forme au moment même où les pratiques de l’université connaissent un bouleversement sans précédent, dans une société désormais numérique qui ré-interroge le rapport de l’homme au savoir.
Invitée par l’Université de Strasbourg à faire étape dans sa bourlingue strasbourgeoise, L’Ososphère crée un éphémère Jardin d’Hiver sur le campus, fruit d’une résidence nourrie d’échanges avec ses interlocuteurs de l’université. Au programme : parcours artistique, projections immersives, interventions mapping, workshops, conversations publiques.
L’Ososphère propose ainsi aux Strasbourgeois de vivre une expérience sensible du lieu, activée par des œuvres artistiques, souvent numériques, parfois paysagères, déployées dans le parc et jouant tant de l’exploration contemplative que de l’interaction. Les œuvres entrent en résonnance avec les lieux, leurs fonctions et leurs habitants et visiteurs ; elles font écho à ce contexte architectural singulier, interrogent la fabrique de la ville qui se profile alentour, participent d’un art de ville qui s’invente.
À la tombée de la nuit, les bâtiments s’illuminent, participant du paysage lumineux de la ville nocturne. La Faculté de droit s’anime, sa façade soulignée et mise en valeur par un mapping vidéo créé par AV-Exciters, tandis que du côté de la Tour de chimie, l’œuvre City Lights Orchestra d’Antoine Schmitt entre en résonnance avec l’environnement urbain voisin et que sur l’Atrium défilent des images d’archives d’une Esplanade d’un autre temps.
Au cœur du campus, une architecture mobile de grande envergure accueille le centre névralgique du Jardin d’Hiver. Dans ce dôme géodésique : une webradio éphémère, des ateliers sonores et workshops, des performances, des temps conviviaux et connectés, des conversations. Cette structure programme accueille également des projections immersives à 360°.
Enfin, L’Ososphère inaugure le Café Conversatoire, un nouveau dispositif de rendez-vous au cours desquels acteurs de la fabrique de la ville, chercheurs, penseurs et habitants conversent autour de la mutation urbaine de Strasbourg, de ses devenirs et de la manière dont nous l’habitons. Quelle ville sommes-nous ? Dessiner des instants de ville ? Quels voisins sommes-nous ? Autant de questions incarnées par la transformation de l’université et de son campus.
Ce Jardin d’Hiver artistique ne durera que le temps d’un week-end prolongé, mais désire s’inscrire durablement dans la mémoire collective comme un moment intense, festif, lumineux et partagé. À ne pas manquer.
Une proposition élaborée conjointement par les équipes artistiques de L’Ososphère et celles administratives et techniques de l’Université de Strasbourg, avec la collaboration des équipes de recherche SAGE et LIVE – Université de Strasbourg/CNRS, avec le soutien des Investissements d’avenir et le concours de SASE.
jeu 12 et ven 13 nov de 10h à 20h
sam 14 nov de 16h à 00h
dim 15 nov de 14h à 19h