Gaëtan Gromer mène une activité de création aux confluents de la composition, de la performance et de l’installation sonore. La formidable capacité du son à entrer en résonance avec nombre de matériaux, disciplines artistiques et formes de pensée lui permet de renouveler en permanence sa pratique et de questionner toujours plus finement, dans cette perpétuelle confrontation aux autres, sa propre discipline. Il mène ainsi un passionnant dialogue de longue haleine avec de nombreux compagnons de routes — artistes, techniciens et scientifiques — au sein notamment du studio d’arts sonores et hybrides Les Ensembles 2.2, dont il est le directeur artistique. Il se produit et expose régulièrement dans sa ville d’origine, Strasbourg (Ososphère, Musica, ONR, TNS, Maillon, Pôle Sud, etc.), mais aussi, entre autres, au MAMCO (Genève), à l’e–Werk (Freiburg), au CAC (Vilnius), au Fresnoy (Tourcoing), à la Fondation Fernet Branca (Saint-Louis), au CCAM (Vandoeuvre), à l’Oiseau Mouche (Roubaix), au Centre Databaz (Angoulême), à la Nuit Blanche (Bruxelles), au Park in Progress (Mons), au Laboral (Gijon), au Transient (Paris), à Accèss (Pau), au Digital Life (Rome), aux Electric Nights (Athènes), etc. Il est lauréat du prix européen d’arts numériques Imagina Atlantica et du prix SABAM du festival international du film fantastique de Bruxelles.
Le musée d’Enapolis réalise régulièrement des fouilles de nos sous-sols. Nous y trouvons un certain nombre d’objets, la plupart du temps endommagés, obsolètes ou inconnus. Parmi eux, un appareil que nous avons enfin pu restaurer et explorer. Il semble avoir appartenu à Gaëtan Gromer, un artiste sonore du XXIème siècle ayant vécu sur le site de construction d’Enapolis. L’artiste y a vraisemblablement, tout au long de sa vie, réuni une considérable base de données de « field recordings » enregistrés par ses soins ou par des collaborateurs. Selon ce que nous avons découvert sur cet appareil, la pratique du « field recording », populaire au début du XXIème siècle, consistait notamment à enregistrer, en extérieur, des sons produits par les activités humaines et/ou par l’environnement naturel. Ce document exceptionnel nous permet de vous proposer à l’écoute ces étonnants « paysages sonores » composés de sons typiques de l’environnement du début du XXIème siècle et qui ont aujourd’hui vraisemblablement tous disparus. Le titre a été inspiré par une œuvre inachevée de l’artiste faisant référence à un prophétique texte écrit il y exactement deux siècles, par une certaine Rachel Carson.
Direction artistique : Gaëtan Gromer
Prises de sons : Gaëtan Gromer, Marin Lambert, Marc Namblard
Régie : Valérie Bajsca et Cyrille Siffer
Soutien : L’Ososphère
Adresse: Quartier Laiterie