Ramona Poenaru, artiste plasticienne, vidéaste, et Gaël Chaillat, comédien et metteur en scène, fondent leur collaboration avec la création de la compagnie Des Châteaux en l’Air, sociétaires de L’Ososphère.
Signifiant « sous les tilleuls », cette œuvre prend place dans le Jardin Extraordinaire, beauté perdue au pied des immeubles et nid de verdure délaissé. En prenant appui sur les éléments existants (11 arbres en allée + 4 autres de côtés, 3 étendoirs à linge, clôtures, grilles qui sont installées) et en apportant des éléments textiles (cordage, tissus) et du mobilier (tables et bancs municipaux en bois), Des Châteaux en l’Air impliquent les habitants et habitués, artistes invités ou passants, dans la réalisation de grands tissages qui découpent et redessinent l’espace du jardin permettant au public de se rencontrer, se réunir ou se perdre, mais aussi converser — en petits groupes ou grande assemblée. Les mains lient, les langues se délient. Les tissages évoluent tout au long de la semaine pour habiter cet espace à partager.
PROGRAMME :
. Vendredi 23/09 22h15-06h / PRÉMICES
Ramona Poenaru et Gaël Chaillat tendent les premières lignes de l’installation
. Samedi 24/09 14h-20h + 22h15-06h / PRÉMICES
. Dimanche 25/09 14h-20 / PRÉMICES
. Mardi 27/09 19h-23h / FONDATIONS
Le public est invité à tisser l’espace de l’allée des tilleuls avec les matériaux cordes et tissus accompagné par les artistes
. Jeudi 29/09 – de 19h à 23h
Artiste invité : Sylvain-Moizie
Laboratoire de dessin sur tissus : Sylvain-Moizie nous accompagne dans différentes pratiques expérimentales pour laisser des traces de notre passage dans le jardin
. Vendredi 30/09 – de 19h à 02h
Horaires: 19h30, 20h30, 21h30, 22h30, 23h30, 00h30
Artistes invités : Étienne Haan, Eurgen et Silvi Simon
Jardin conversatoire : toutes les heures la parole circulera en prenant comme point de débat une histoire racontée par Eurgen et accompagnée d’une création sonore collective d’Étienne Haan qui nous invitera à sampler les bruits du jardin pour une composition musicale originale. À partir du soleil couchant : installation collective lumineuse. Silvi Simon, qui présente déjà deux œuvres dans le Parcours Artistique, invite le public à illuminer le jardin pour sa dernière nuit. Apportez votre lampe de poche !
. Samedi 1er octobre – 17h
Un concert aura lieu : Concert pour une nouvelle forêt, œuvre de Guillaume Barth, compositeur, pianiste : Neus Estarellas
. Dimanche 02 octobre – de 14h à 18h
Artiste invitée : Christelle Herrscher avec la participation de tous les artistes du Jardin
12h : Le Brunch par Artfoodlab
16h : en musique et en mouvement, Christelle Herrscher nous entraîne au démontage collectif du Jardin pour le rendre à son état primitif.
ARTISTES
Sylvain-Moizie
Né au siècle dernier, Sylvain-Moizie est dessinateur et circassien, beaucoup de pratiques qu’il aime également transmettre : bande dessinée, jonglerie, galipettes et bricolages en tout genre, danse, édition…
Il compte bien continuer comme ça toute sa vie.
Bibliographie : « L’étirement du plexus Brachial », éd. Delcourt, « La petite fille et la cigarette », éd. La Boîte A Bulles, « Le tigre est dans le pré », éd. H.S., « Bédolat » – livres-objet à parution mensuelles autour des tablettes de chocolat avec un artisan-chocolatier.
Spectacles : « Les frères Crayone », performance graphico-clownesque pour 4 dessinateurs-portraitistes, collaboration avec la Cie Moska (théâtre d’objet et de papier), la Cie L’Awantura (spectacle « Ronge ton os », image projetée et jeux de papier)
Enseignant régulier à l’école d’image narrative CESAN à Paris, Sylvain-Moizie propose également des séances de « Laboratoire de dessin », où il cherche à ce que les participants développent un travail global à la fois du regard, de la vision et de la vue, grâce au dessin d’observation.
Christelle Herrscher
Danseuse, jongleuse et pédagogue, elle danse May B de Maguy Marin avant de préférer le cirque pour son rapport à l’objet et l’absence de frontière entre musique, scénographie, théâtre et danse.
Elle signe une quinzaine de mises en scène et est interprète pour une vingtaine de compagnies françaises mais aussi allemandes et anglaises (Collectif Protocole, Gandini Juggling, La Scabreuse, Ezec le Floc’h, Cirque Pocheros, Les Objets Volants, Théâtre Bascule, Minuit 13 la Caustique, HeadFeedHands, …)
En 2021 elle danse pour le documentaire « Vibrato, l’écoute des victimes du Bataclan »de Jérémie Leroux.
Elle collabore aujourd’hui avec quelques compagnies comme regard extérieur, mixe sous le nom de Canine et donne des cours à l’église Saint Pierre le Vieux à Strasbourg et des stages au Centre Chorégraphique de la ville. Ses cours sont des plongées entre improvisations dirigées et anatomie ou s’invitent la phylogénétique et l’embryologie. Des temps pour glisser sous la pensée, explorer, goûter et apprendre.
Eurgen
Conteuse, clowne, autrice, féministe, Eurgen rejoint en 2015 la Compagnie La Grande Roue (Mulhouse). Elle mélange les disciplines artistiques : écriture, conte, musique, clown, récit, photographie pour écrire et créer des formes de spectacles atypiques et tout terrain, dans lesquelles elle cultive l’absurdité et le rire.
Elle propose une parole simple, musicale et vivante, qui s’enrichit de ses rencontres et de ses nombreuses collaborations (Cie Bardaf avec L’arpenteuse, Contes en drive-in, Cie L’Ouvre-Boîtes, Des Châteaux en l’air).
Elle explore la narration, la parole et les histoires sous toutes leurs formes, pour tous les publics, en tous lieux (salles, festivals, jardins, écoles), avec Les Soeurs Grenues, Perroquet, Le cabaret de la Bouche d’en bas.
En véritable conteuse, elle joue souvent et un peu partout et écrit le matin entre 5h et 7h30, des spectacles et des récits en ligne, dont les Chroniques guyanaises en 2022, une série quotidienne sur son voyage en Guyane. Actuellement, elle écrit un seul en scène, Sexetera, pour Estelle Brochard (Collectif l’Ouvre-Boîtes) et, Le blues du clitoris, un récit-concert en duo avec un guitariste de blues.
www.eurgen.fr
Étienne Haan
compositeur, chef d’orchestre et créateur son, il étudie à Strasbourg avec Philippe Manoury, Tom Mays, et Daniel d’Adamo et à la Hochschule für Musik Hanns Eisler Berlin, auprès de Hanspeter Kyburz. Il compose pour Hanatsu Miroir, ensemble Zafraan, ensemble Télémaque, trio Brouwer, orchestre Philharmonique de Strasbourg, orchestre du Nordharzer Städtebund Theater. Portant un intérêt particulier aux projets interdisciplinaires, il a présenté au festival Musica „Vivian…connais pas !” pour comédienne et ensemble en 2014 et „Eclipse” pour danseur et ensemble en 2017. Autres collaborations : les compagnies de théâtre „Robert aime Jocelyne” (Cannes) et „Quai n°7” (Strasbourg), la chorégraphe Alica Minar (Berlin), l’artiste plasticien Keke Vilabelda (Valence), la cinéaste Marine de Contes, les scénographes de „Scénotype”, ou encore l’architecte Hans Walter Müller. Il était membre de l’Académie de France à Madrid – la Casa de Velázquez – 2019/2020.
Silvi Simon
Silvi Simon vit et travaille a Strasbourg. Elle s’est formée aux arts plastiques à l’Université des sciences humaines de Strasbourg, puis au cinéma d’animation à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles. Parallèlement, elle a suivi un certain nombre de formations alternatives pour le traitement de la pellicule cinématographique en laboratoire, notamment aux Ateliers MTK à Grenoble.
En 1991, Silvi Simon cofonde le collectif Burstscratch, qui gère un laboratoire cinématographique artisanal à Strasbourg. Elle œuvre également pour la création et la diffusion du cinéma expérimental sur pellicule argentique. Dans un premier temps, sa pratique artistique se situe dans le domaine du cinéma élargi. Ces vingt dernières années, ses installations immersives ont été montrées dans de nombreux lieux à travers le monde. Depuis 2013, l’artiste se consacre à un important travail de photographie expérimentale sur le chimigramme. Depuis 2018 elle présente un travail d’installations vidéo et des films en réalité virtuelle. Ces dernières années ses recherches se sont élargies aux contacts de scientifiques et elle présente un travail autours de la lumière présenté en installation, vidéo ou photographie : lumière laser, phosphorescence, strioscopie, caméra ultra rapide…
Sa trajectoire croise régulièrement celle de l’Ososphère pour y créer des instants-lumières qui marquent les mémoires autant que les rétines.
Des châteaux en l’air
Ramona Poenaru, artiste visuelle, performer et Gaël Chaillat, comédien, metteur en scène, réunis en 2013 à Strasbourg sous le nom Des châteaux en l’air (d’après une citation de H.D. Thoreau, auteur-guide de la compagnie), développent des projets qui proposent des hybridations entre leurs pratiques : spectacles, installations, dispositifs, performances. Ils ouvrent des chantiers d’exploration vers la philosophie, la pédagogie, l’anthropologie, les sciences, l’architecture. Les différentes propositions se construisent toujours avec la participation du public au moins sur une phase du projet. Des châteaux en l’air définissent l’humain comme le sujet principal de leurs créations et motivent leur imaginaire en inventant des machines artistiques à créer du lien. Deux grands projets : Cabanes et Corps public ont vu le jour et continuent à se développer au sein de la compagnie, chacun avec son vocabulaire esthétique et ses problématiques, à travers une vingtaine de pièces ou variations présentées en France, Allemagne, Roumanie, Slovaquie, Iran, Inde. Actuellement, ils tournent en France avec Danubia-Miroir des eaux, spectacle multimédia participatif à éprouver les pieds dans l’eau, inspiré de leur voyage en bateau sur le Danube, le plus cosmopolite fleuve d’Europe.
http://deschateauxenlair.jimdo.com
