« Petite histoire de la dance music engagée »
Dans le cadre de L’Ososphère, et en complicité avec La Kulture, la Plateforme Artefact PRL – CRMA Laiterie.
Une conférence animée par Maxime Delcourt.
Les reportages et les articles consacrés à l’Histoire de la musique électronique en dépeignent souvent une vision uniformisée : la techno et la house sont des musiques produites par des minorités (noires aux États-Unis, homosexuelles à New-York, indigentes à Détroit) qui substituent la musicalité et la rythmique au langage afin d’échapper à une réalité oppressante. Au point d’inviter presque inévitablement l’auditeur à brûler le dancefloor plutôt qu’à pendre le patron de son entreprise ? Pas vraiment. Car, si l’engagement passe essentiellement par le langage, l’éradication du langage ne signifie pas pour autant une absence de sens. On peut le trouver au cœur de la musique, dans le titre du morceau, dans l’artwork de l’album ou dans la démarche artistique de l’artiste. Il existe d’ailleurs assez d’exemples – mouvements entiers, simples morceaux isolés – infirmant l’idée manichéenne selon laquelle danser et penser sont deux activités qu’on ne peut réconcilier.
Cette conférence en livre une liste non exhaustive, des productions d’Underground Resistance au Voguing, en passant par les prêches religieux de Todd Edwards ou la lutte des classes d’artistes comme K.O.C.
Maxime Delcourt : Rédacteur en chef adjoint de Jack, Maxime Delcourt est journaliste culturel indépendant, notamment pour Les Inrockuptibles, VICE France et Brain Magazine. Il est l’auteur de trois ouvrages chez Le Mot et le Reste, « Free jazz, Il y a des années où on l’on a envie de rien faire. » « 1967-1981 chansons expérimentales » et « 2Pac, Me Against The World. »