Cette action met à disposition des cartes postales aux festivaliers pour qu’ils rédigent une lettre à un habitant du quartier. Cela fait partie du diagnostic sensible mené par L’Ososphère.
L’idée est de partager – quitte à le renouveler – le regard que les habitants portent sur leur quartier, mais également celui de tous les Strasbourgeois et des visiteurs. Par la stimulation artistique, il s’agit de leur proposer de faire regard, de susciter l’émergence de représentations ensuite partagées avec le reste de la ville ou du monde : s’approprier le quartier pour l’habiter et le partager, le valoriser pour influer en commun sur la manière dont il est perçu en faisant émerger des formulations sensibles.
Cette année, L’Ososphère relance sa série de cartes postales éditée à l’occasion du festival et entamée en 2008 dans le quartier. Elle croise le projet artistique d’Anne Jauréguiberry : Voisinages Perchés, et des photographies de Pierre Filliquet. Anne Jauréguiberry, architecte et urbaniste, se rend chez les habitants du quartier de la Laiterie et dessine ce qu’elle voit depuis leur appartement tandis qu’ils lui raconte leur vision de la ville de leur quartier de ce qu’ils vivent. Pierre Filliquet a réalisé une campagne photographique dans le quartier il y a dix ans, dans le cadre du projet Regards Croisés – cette réédition permet de percevoir, juste avant la mutation annoncée, l’imperceptible du temps qui passe et de garder une trace du flottement des permanences. Ces cartes postales sont offertes aux spectateurs des Nuits Électroniques auxquels nous proposons de faire parvenir, par ce media aussi universel qu’intime, un message amical aux habitants de cet espace urbain partagé. Une boîte aux lettres est installée sur le site sollicitant la persistance du service public jusque dans cet acte de mail art.